Pacs mariage
Avant même d’avoir été voté définitivement par le Parlement le 15 novembre 1999, la loi créant le pacte civil de solidarité (PACS) a été qualifiée de « mariage bis » par ses opposants. Cette création juridique a été issue d’une longue discussion, au départ juridique, devenue idéologique puis politique. Cela explique notamment les nombreuses réserves d’interprétation émises par le Conseil constitutionnel lorsqu’il a été saisi de cette loi, le 9 novembre 1999.
Le PACS est défini à l’article 515-1 de l’actuel Code civil comme : « Un contrat conclu par deux personnes physiques majeures de sexe différent ou de même sexe pour organiser leur vie commune ». A côté de cela, le mariage se définit comme une institution qui a pour base un contrat. Il s’agit de l’union légitime d’un homme et d’une femme en vue de vivre en commun et de former une famille, un foyer, qui désigne l’institution même du mariage.
Une loi de 2006 relative aux libéralités et aux successions à accentué un rapprochement entre le PACS et le mariage. Plus récemment, le gouvernement a supprimé l’avantage fiscal accordé aux jeunes mariés l’année de leur union, dans son projet de loi de finance 2011. Des rapprochements sont donc possibles de plus en plus entre le mariage et le PACS. Ce dernier peut être vu de deux manières, soit comme une alternative au mariage, soit comme une copie plus moderne du mariage, permettant notamment l’union d’un couple homosexuel.
Le PACS, qui a été créé au départ afin de donner un statut alternatif au mariage, peut-il être considéré comme un clone du mariage aujourd’hui ?
Malgré des similitudes croissantes entre le PACS et le mariage (I), des distinctions importantes persistent notamment via une dimension institutionnelle du mariage