Omar
Les Echos du 6 octobre 2005
Capable de mobiliser 40 % des chercheurs d'Ile-de-France dans les laboratoires publics et privés travaillant sur l'automobile, les outils numériques, la sécurité, la défense et les télécoms, une quinzaine de grands industriels, une trentaine de PME, une vingtaine d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche et 14 collectivités, le projet de pôle de compétitivité System@tic concerne 320.000 emplois existants dans la région capitale, dont 250.000 dans les services et 70.000 dans l'industrie. Il devrait permettre de créer directement 4.000 emplois de chercheurs en trois ans et d'en induire 9.000 autres par effet levier.
Si ces chiffres ont pesé dans la décision du Comité interministériel à l'Aménagement du territoire (CIADT) du 12 juillet dernier, d'en faire un pôle de compétitivité mondial, l'importance des projets présentés a été déterminante. Le pôle est en effet consacré aux systèmes complexes, terme par lequel les scientifiques désignent un ensemble à forte composante informatique « associant des capteurs, du traitement de l'information, des communications, des aides à la prise de décision et des actions sur l'environnement physique ». Les débouchés sur le marché mondial sont évalués à 300 milliards d'euros, mais les enjeux vont bien au-delà. La qualité d'un téléphone portable, la sûreté des transactions bancaires, la sécurité des transports, la défense et la compétitivité de la recherche en