le travail le dimanche
1/ Une fausse solution contre la crise. "Ouvrir un jour de plus apporte plus d’activité uniquement si les concurrents sont fermés au même moment" fait remarquer l'économiste Xavier Timbeau dans un billet de blog sur le site de l'OFCE. Il peut être agréable de choisir ses meubles le dimanche mais "au bout du compte, les consommateurs achètent des chambres d’enfants en fonction du nombre de leurs enfants, de leur âge ou de la taille de leur logement. Ils n’achètent pas davantage parce qu’ils peuvent faire leurs emplettes le dimanche. C'est d'abord en fonction de leur revenu que les ménages consomment ou s'abstiennent.
Cela ne change rien à la consommation : Ce n’est pas parce qu’un magasin est ouvert un autre jour que les achats vont augmenter. C’est un simple transfert dans le temps. Ils restent toujours bornés par les bas salaires et le pouvoir d’achat. 2/ L'expérience de nos voisins n'est pas concluante.
En 2003, la législation allemande a été assouplie. Cela n’a rien changé dans la consommation ou l’épargne des Allemands conclut l'économiste. L’emploi ou la masse salariale du commerce de détail sont restés sur une trajectoire identique. Ouvrir plus longtemps ne fait pas consommer plus.
3/ Pas question de renoncer au dimanche, temps partagé entre amis ou en famille.
Les syndicats sont vent debout contre le sacrifice d'un temps de repos commun à une majorité de salariés. Malicieux, les internautes font circuler une vidéo signée par le groupe socialiste, radical et citoyen en 2008, pour alerter avec humour contre les dangers du travail du dimanche.
4/Le repos dominical : un droit fondamental du travail et un choix de société
La règle du repos hebdomadaire dominical date d’une loi de 1906, dans la suite de la séparation de l’Église et de l’État en 1902, qui l’a instaurée dans un souci de protection de la santé et de la sécurité au travail. Cette avancée sociale majeure faisait directement suite à la grève des mineurs du Nord et à la catastrophe