Négritude
L’an 1903 a été aux Etats Unis le point de départ de la prise de conscience des noirs. C’est William du Bois qui fut le premier à initier cette prise de conscience avec Âmes noires
Ce recueil trouve toute sa valeur à travers ces vers : « Je suis nègre, je me glorifie de ce nom et je suis fier du sang noir qui coule dans mes veines »
Il sera rejoint dans cette lutte par une deuxième génération (Claude Mc Kay, Langston Hugues). Exilés en France, ils prirent contact avec les créateurs noirs africains soucieux de faire valoir leur identité culturelle ; ainsi verra le jour en 1931 « La revue du monde noir » et « La légitime défense » en 1932. Parmi ceux qui lurent ces journaux, il y avait trois étudiants africains : Le guyanais Léon Gontran Damas, le martiniquais Aimé Césaire et les sénégalais Léopold Sédar Senghor qui lancèrent en 1934 un nouveau journal « Etudiant noir » parût en 1940. Ce journal marque l’avènement de la négritude dans les lettres négro-africaines. Les premières utilisations du contexte de négritude sont enregistrées dans ce journal. On doit le mot lui-même à Aimé Césaire. Employé péjorativement jusque là, le mot nègre devient un mot valorisant porteur d’une identité culturelle riche.
I- Les précurseurs
Comme l’indiqué précédemment, le mot « négritude » est l’œuvre de Aimé Césaire et de ses camarades Léon Gontran Damas et Léopold Sédar Senghor. De plus, les pensées de ces trois hommes se trouvent au carrefour de trois influences. Ainsi avons-nous :
1. La philosophie des lumières
Au XVIe siècle est apparu ce que l’on a nommé : “La philosophie des Lumières”. Deux pensées se sont affrontées, l’une basée sur “la philosophie religieuse qui se concentrait sur la piété, la toute-puissance et le mystère de la nature ultime de Dieu” et l’autre “le monde qui était visiblement compréhensible par la raison humaine et que les lois le gouvernant l’étaient tout autant”.
Les procès de Copernic et de Galilée sont une des illustrations