Nuit rhénane commentaire nuit rhénane
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds
Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées
Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter …afficher plus de contenu…
Recherche le cercle protecteur de la ronde des jeunes femmes, renforcé par « près de moi ». Mais l’hyperbole "toutes les filles" montre qu’il est nécessaire que de nombreuses filles réelles l’entourent pour briser le sortilège des 7 sorcières, tant leur pouvoir est fort. De plus, ces filles sont blondes puisqu’allemandes et s’ancrent dans la réalité, à l’inverse des sorcières aux cheveux verts.Et enfin, elles marquent la stabilité par leur regard immobile et leurs nattes repliées, qui s’opposent aux sorcières en mouvement, puisqu’elles se tordent et ont les cheveux lâchés. Idée renforcée par le fait qu’il ne veut plus entendre le chant du batelier et pour cela il faut que les chants dans la taverne soient « plus haut ». Hyperbole à nouveau qui montre combien le chant du batelier puissant. D’ailleurs, le chant étymologiquement se rapporte à la magie, et au charme.Mvt 3 : La Victoire du surnaturel …afficher plus de contenu…
La répétition de "le Rhin" est un signe d'ivresse (voire double, bégayer), ivresse renforcée par la référence aux vignes. De plus, le Rhin est personnifié, ce qui renforce le côté fantastique.Tout se remet à trembler comme dans la 1ère strophe : - « les vignes se mirent » : le reflet dans l’eau est toujours mouvant- Idée reprise au vers suivant où ce sont les étoiles et la lune qui se reflètent dans l’eau du Rhin. // ac "vin trembleur" du vers 1.
Métaphore « tout l’or » = étoiles, lune, qui rappelle la strophe 1 On retrouve aussi les femmes aux cheveux verts avec la périphrase « les fées aux cheveux verts », dont le côté sorcière est renforcé par le côté « incantent l’été ». De plus l’expression « râle-mourir » qu’invente Apollinaire donne un côté funeste à ces femmes. Mvt 4 : Du verre au vers - Vers