Méditation grisâtre de J. LAFORGUE

1259 mots 6 pages
CORRIGE : Méditation grisâtre de J. LAFORGUE

Question 1

Le sonnet Méditation grisâtre nous présente un individu solitaire confronté à l’ensemble des éléments qui composent la nature, éléments marin, céleste et aérien, et aussi terrestre, dépeints grâce à des expressions le plus souvent redoublées dans le sonnet. Les caractéristiques de ce paysage correspondent bien à l’adjectif «grisâtre» du titre, avec «un ciel pluvieux» et «le grand ciel gris», les «brumes sales» et «le brouillard», «l’Océan blême» et «la mer» dans la «tourmente», la tempête. Le vent ajoute une note dramatique à l’ensemble, avec son «concert hurlant des mourantes rafales», «les haleines brutales», «l’affolement des vents balayant l’air». Face aux éléments grandioses et déchaînés que sont l’Océan, le vent et le ciel, la terre n’apparaît que très fugitivement par le terme d’«îlot», espace fragile, perdu, réduit encore par le diminutif, symbole aussi de la petitesse, de la finitude de l’être solitaire qui s’y trouve assis.
Pour accentuer cette impression, Laforgue utilise trois prépositions de lieu introduisant les trois éléments, «Sous le ciel», «Devant l’Océan», «Dans le concert» : l’individu solitaire semble soumis, écrasé sous le poids et l’opacité du ciel pluvieux et de la brume, contraint à un face à face avec l’infini de l’Océan, enfin enfermé, prisonnier du «concert hurlant des mourantes rafales». Cette impression d’enfermement est d’ailleurs confirmée par la place des expressions définissant le locuteur, au centre du quatrain - second hémistiche du deuxième vers et premier hémistiche du troisième vers -, en somme au centre des éléments, mais aussi enfermé dans sa méditation, dans son spleen.
Enfin cette impression est résumée, après la description, à un endroit traditionnel dans un sonnet, dans les deux premiers vers du premier tercet, servant de transition vers la méditation. Les éléments sont repris dans le même ordre «le grand ciel gris, le brouillard et la mer», et le second

en relation

  • « L’enfant et la vie familiale sous l’ancien régime » de philippe ariès
    2567 mots | 11 pages
  • Les ninjas font la fête
    415 mots | 2 pages
  • Le cri
    1237 mots | 5 pages
  • conférence Loczy
    3479 mots | 14 pages
  • L'espéce humaine
    951 mots | 4 pages
  • Louise labé, sonnet pour louise labé
    884 mots | 4 pages
  • Corpus, j. du bellay, t. corbière, j. laforgue, b. cendrars.
    696 mots | 3 pages
  • M'est-il permis de penser à haute voix?
    1416 mots | 6 pages
  • Sonnet IX livre 1 sonnets pour Hélène de Ronsard
    737 mots | 3 pages
  • Fiche De Lecture Crois E
    2664 mots | 11 pages
  • Commentaire "le paresseux" de saint amant
    1187 mots | 5 pages
  • Le meilleur des mondes
    710 mots | 3 pages
  • Analyse du poème à elvire de lamartine
    407 mots | 2 pages
  • Zlatan
    356 mots | 2 pages
  • Conception du "beau"
    1776 mots | 8 pages