médiation culturelle
Montrez comment et autour de quels enjeux l’idée d’un Etat-médiateur culturel s’est développée en France
Yves Jeanneret définit la médiation à partir de trois idées : les acteurs de la médiation jouent le rôle d’intermédiaire, la médiation se définit par l’idée de compromis car elle permet une entente, enfin, la mise en accord suppose que les différentes parties fournissent un effort, d’où l’idée de travail. Il existe deux grandes définitions de la culture. Au sens restreint, Jean-Claude Passeron parle de « corpus d’œuvres valorisées » pour désigner un ensemble d’œuvres auxquelles la société reconnaît une valeur symbolique. Au sens large, d’après Edward Burnett Tylor, « la culture est un tout complexe qui englobe les connaissances, les croyances, l’art, la morale, les lois , les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société » ; ainsi, la culture se définie selon une société donnée et désignerait les manières de voir, de faire, de penser, qui la caractérisent. La conception de la culture de Serge Chaumier et de François Mairesse (« la culture est ce qui nous relie ») vient s’opposer à la vision de Pierre Bourdieu, selon lui « la culture est un moyen de se différencier ». Ainsi, la culture apparaît tel un coutil de cohésion ou bien de distinction et de division ; ce qui soulève par conséquent bon nombre de questions et d’enjeux. En France, l’Etat va se saisir du domaine de la culture et en devenir un des acteurs clés, ce qui illustre pleinement la tradition française d’intervention née notamment avec les monarques, d’où cette idée de médiateur, ou d’intermédiaire.
La notion d’Etat-médiateur culturel se développe au cours de l’histoire, autour d’enjeux qui diffèrent selon les époque et notamment selon les événements socio-politiques. Sous l’Ancien Régime, l’organisation de la vie artistique se fait autour du Roi, de ses goûts et de ses centres d’intérêts. En effet, cette période