Mères porteuses
Je trouve que dans notre société, l’enfantement est vraiment dévalorisé. Prenons par exemple l’avortement qui est couvert par le gouvernement, mais pas l’insémination dont la totalité des frais doivent être défrayés par les parents. Il y a donc partout à travers le Québec, des couples qui veulent et méritent des enfants mais ne peuvent en concevoir. Le moyen le plus sur est évidemment l’adoption, mais certains couples insistent pour avoir un enfant de leur sang, ainsi, des centaines de couples québécois investissent, et s’endette même, dans un long et pénible traitement, les coûts pouvant monter jusqu’à 22 000 dollars sans garantir de résultat. Je peux donc comprendre le choix de la mère porteuse.
Il faut savoir qu’il existe deux types de mères porteuses : celles qui portent un embryon fécondé in vitro avec le sperme du père et l’ovule de la mère, elle n’a donc aucun lien génétique avec l’enfant. Puis, celles qui portent un embryon fécondé par insémination avec le sperme du père et l’ovule de la porteuse.
Pour le premier cas, appelé maternité de substitution gestationnelle, je ne vois pas ce qui peut poser problème. L’enfant est génétiquement descendant des deux parents et non à la porteuse. Je peux cependant voir les complications du deuxième cas, la maternité de substitution traditionnelle. L’enfant étant génétiquement lié à la mère porteuse, un attachement plus profond que celui causé par la gestation peut survenir.
Je crois en fait que le choix de l’identité de la mère porteuse est un facteur clé dans le bon déroulement du processus. Une assistance juridique et la signature de papiers officiels sont, d’après moi, essentiel pour éviter tout mal entendu.
En vérité, mon avis est que nous n’avons pas à être pour ou contre. C’est un choix extrêmement personnel et ne concerne que les trois principaux intéressés. Si le consentement est partagé par les trois partis, je ne vois pas de quel droit nous interdirions ces pratiques qui encouragent