moeurs
La société ivoirienne qui était présentée comme un creuset de discipline et de retenue, a définitivement cédé à la dépravation des mœurs. Sous la poussée d’une industrie du loisir incontrôlé et du sexe, est désormais née une culture de la dépravation qui frappe tant les villes que les campagnes, tant les femmes que les hommes.
Jadis tabou le plus sacré, le corps dénudé de la femme est devenu de nos jours en Côte d’Ivoire le plus commun des spectacles auquel l’on a droit dans les rues des villes. Désormais, il fait partie intégrante du paysage des centres urbains et, plus grave, cette tendance se propage à une allure vertigineuse vers les campagnes. Soit-il minuit ou midi, la différence ne se mesure seulement qu’en termes de point paroxystique. Parce que ce spectacle de femmes sommairement vêtues ou carrément nues se déploie sur toutes les 24 heures de la journée et dans n’importe quel quartier d’Abidjan et des villes ivoiriennes. Et tout y concourt : la mode vestimentaire, la presse, les lieux de loisirs… Avec le phénomène du collant, c’était les formes outrancières que les femmes n’hésitaient plus à exhiber en les plaquant. Désormais, c’est le pantalon taille basse ; l’on va encore plus loin : le pantalon doit dorénavant dévoiler les sous-vêtements de la femme qui se sont tellement amincis, qu’ils dévoilent à leur tour ses parties intimes. Et cela est loin de préoccuper la gente féminine. C’est la mode ; on s’y met ou alors on est une has been tout juste bonne à être rangée au garage. Et preuve que cette démence a désormais gangréné toute la société ivoirienne, les hommes ne sont pas en reste. Eux aussi sortent dans les rues le pantalon jeans sans ceinture et au milieu du fessier, dévoilant largement le caleçon porté en-dessous. Pendant ce temps, sur ces mêmes rues, la presse pornographique s’affiche sur les étals de journaux de façon triomphale ; elle offre ainsi des