Modèles connexionnistes
SEIDENBERG, M.S., McCLELLAND, J.L. (1989) A distributed developpemental model of word recognition and naming, Psychological revew, 96, 523-568.
SPRENGER-CHAROLLES L., CASALIS S. (1996) Lire, lecture et écriture: acquisition et troubles du développement. Paris, Editions PUF
Le modèle connexionniste le plus célèbre est le « modèle princeps à traitement parallèle et distribué » de Seidenberg et McClelland.
Ce modèle comporte trois couches d’unités (phonologique, orthographique et sémantique) connectées entre elles pour parvenir à l’identification d’un mot.
La présentation d’un mot écrit au réseau va activer les trois types d’unités jusqu’à ce que le réseau génère un patron d’activation stable, appelé « attracteur », qui correspond à l’interprétation du mot donné. (Mémoire précédent)
Pour l’essentiel, l’étude a consisté à entraîner un réseau à convertir des formes orthographiques en formes phonologiques, en exposant le réseau à un corpus constitué d’environ 3000 mots anglais (l’essentiel des mots monosyllabiques). La probabilité de présentation des mots était fonction de leur fréquence dans le langage, et la technique d’apprentissage était basée sur le principe de correction de l’erreur. La performance du système sur les mots à la fin de l’apprentissage montrait une série de caractéristiques directement comparables aux observations expérimentales en nomination chez le lecteur habile : par exemple, les mots les plus fréquents donnaient lieur à des performances meilleures que les mots rares ; la conversion des mots réguliers (du point de vue des correspondances graphèmes-phonèmes) était mieux réussie que celle des mots irréguliers, particulièrement pour les mots de faible fréquence d’usage.
Une des thèses importantes défendues par les auteurs était que le système invalidait le postulat fondateur du modèle à deux voies, l’idée que l’existence des mots irréguliers imposait deux sources distinctes de