Mini biographie de pradel pompilus par lui-meme
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Je suis né à l’Arcahaie. J’ai vécu une enfance heureuse dans cette petite communauté où la famille est extrêmement élargie, où les oncles et tantes sont des pères et mères, les cousins des frères. Je n’ai pas connu la faim : les «jardins» de la famille produisaient en abondance la banane et les légumes, base de l’alimentation dans mon patelin. Les arbres sauvages ou cultivés fournissaient à ma gourmandise des mangues, des quénêpes, des cirouelles, des mombins, des sapotilles, des cayemites. J’ai entendu tirer le soir des contes du folklore haïtien. J’ai joué à la marelle, à la caye. J’ai perdu une partie de ces habitudes en venant à Port-au-Prince à l’âge de 10 ans, quand j’ai appris à lire à l’Arcahaie, à l’École de Saint Joseph de Cluny, qui acceptaient des garçonnets et les gardaient jusqu’ à la première communion. Quand j’ai passé les tableaux muraux, où l’on épelait en groupe b+a : ba, c+a : ca , d+a : da, les chères sœurs m’ ont offert comme livre de lecture courante, au lieu de syllabaire Doret répandu à l’ époque , la ̔«Douce France», de René Bazin, si je ne m’abuse. Après l’École des Sœurs, je suis allé à l’École primaire des garçons, où je suis resté deux ans de la classe de Me. Grégoire qui se targuait d’avoir fait sa Sixième au Lycée. Cependant il m’a enseigné si bien la grammaire, l’orthographe et l’arithmétique que, reçoit en Huitième à Saint Martial en novembre 1924, j’ai pris et gardé la tête de ma promotion jusqu’ en