MERE COURAGE ET SES ENFANTS
Au théâtre de la ville par le Berliner Ensemble
En allemand, surtitré en français. Durée : 3 h 20
Texte : Bertolt Brecht
Mise en scène : Claus Peymann
Musique : Paul Dessau
Avec : Carmen-Maja Antoni, Claudia Burckhardt, Raphael Dwinger, Ursula Höpfner-Tabori, Roman Kaminski, Manfred Karge, Michael Kinkel, Detlef Lutz, Gudrun Ritter, Michael Rothmann, Marko Schmidt, Martin Schneider, Veit Schubert, Martin Seifert, Karla Sengteller, Axel Werner
Musiciens : Matthias Erbe/Michael Yokas (violon), Cathrin Pfeiffer (accordéon), Silke Eberhard (saxophone alto, clarinette, basse clarinette), Clemens Rynkowski (piano), Manfred Wittlich (guitare)
Scénographie : Frank Hänig
Costumes : Maria-Elena Amos
Dramaturgie : Jutta Ferbers
Direction musicale : Rainer Böhm
Mère Courage traite de la guerre de Trente ans, la guerre entre les catholiques et les protestants, mais on pourrait penser que c’est n’importe quelle guerre car la pièce est entièrement basée sur des anachronismes. La lumière, par exemple, est diffusée par des projecteurs, placés au fond de scène, ils font penser aux camps de concentrations. On est plongé dans l’enfer de la guerre du début jusqu’à la fin de la représentation. Une ambiance froide et lugubre est vite installée, le gris est la couleur prédominante, elle fait penser à la cendre, à la poussière mais aussi que tout le monde joue un rôle dans cette guerre. Personne n’est tout blanc ou tout noir. L’ambiance froide est renforcée par les effets scéniques : de la brume, de la pluie, du vent et de la neige sont diffusés sur la scène. Le rouge représente le sang qui coule à flot car la guerre est une tuerie. Les soldats sont maquillés, leur enlevant toute identité, ils portent des costumes dépareillés, ce qui nous rattache à aucune guerre en particulier mais l’idée est bien là. Tout dans l’ambiance nous transporte dans la guerre, dans le chaos.
Mère Courage perd tous ses enfants, ses deux fils et sa fille, dans cette guerre. Tout