Malebranche : de la recherche de la vérité
« Je vois, par exemple, que deux fois deux font quatre, et qu’il faut préférer son ami à son chien ; et je suis certain qu’il n’y a point d’homme au monde qui ne le puisse voir aussi bien que moi. Or je ne vois point ces vérités dans l’esprit des autres, comme les autres ne les voient point dans le mien. Il est donc nécessaire qu’il y ait une Raison universelle qui m’éclaire, et tout ce qu’il y a d’intelligences. Car si la raison que je consulte n’était pas la même qui répond aux Chinois, il est évident que je ne pourrais pas être aussi assuré que je le suis, que les Chinois voient les mêmes vérités que je vois. Ainsi la raison que nous consultons quand nous rentrons dans nous-mêmes est une raison universelle. Je dis : quand nous rentrons dans nous-mêmes, car je ne parle pas ici de la raison que suit un homme passionné. [exemple] Lorsqu’un homme préfère la vie de son cheval à celle de son cocher, il a ses raisons, mais ce sont des raisons particulières dont tout homme raisonnable a horreur. Ce sont des raisons qui dans le fond ne sont pas raisonnables, parce qu’elles ne sont pas conformes à la souveraine raison, ou à la raison universelle que tous les hommes consultent. » Malebranche De la recherche de la vérité Xème éclaircissement … … … … … … Connecteurs logiques importants Connecteurs logiques moins importants Champ lexical de l’évidence et de la vision Champ lexical de l’homme, esprit doué de raison Champ lexical de la raison comme faculté universelle Champ lexical des raisons, particulières et pas forcément raisonnables
En italique dans ce qui suit, figurent quelques remarques critiques suscitées par l’explication du texte et qui, comme telles, éclairent le sens du texte, complètent donc l’explication et montrent tout l’enjeu de l’extrait. Plan détaillé Ière partie : démonstration de l’idée qu’il existe une raison universelle à travers une sorte de