Majorité pénale
La question est posée…L’insécurité grandissante dans nos grandes villes pousse certains de nos politiques (notamment Charles Picqué, ministre-président de la région bruxelloise) à demander l’abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans.
En effet, la délinquance chez les jeunes semble être en augmentation, mais est-ce la solution de les juger en tant qu’adultes ?
S’il est probable que ces jeunes pourraient être moins tentés de commettre des délits, sommes-nous sûrs que les mettre en prison si tôt ne risque pas de les perturber, voire de développer en eux un comportement agressif ? Sans oublier la possibilité de les voir s’entraîner les uns les autres. Un jeune de seize ans pourrait être influencé par les plus vieux et ressortir de prison conditionné par certains adultes malveillants. D’autre part, nous savons tous que la drogue est très présente dans le milieu carcéral, confronter un adolescent au milieu de la drogue, que ce soit en tant que consommateur ou en tant que dealer, n’est pas un bon exemple à lui donner car il sera tenté de continuer ces activités lorsqu’il aura purgé sa peine et se retrouvera à nouveau dehors.
L’autre problème qui se pose est de nature juridique. En effet, la convention internationale pour les droits de l’enfant estime qu’un jeune reste mineur jusqu’à 18 ans.
S’il est certain qu’il faut mettre une structure en place pour recadrer les jeunes délinquants avant qu’il ne soit trop tard, je ne pense pas que la prison soit la meilleure solution à 16 ans. Le problème n’est que repoussé : s’ils deviennent de plus en plus précoces (admettons que de plus en plus de jeunes de treize ans suivent l’exemple de leurs ainés), on pourrait imaginer, d’ici dix – vingt ans, d’abaisser de nouveau cette majorité, mais jusqu’à quel âge ? quinze ans ? quatorze ?...dix ans ?
Selon une enquête du site famiweb.be, vingt pourcents des enfants belges ne seraient jamais punis. Or je pense que le