Magritte - le viol
Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la première guerre mondiale et il succède au dadaïsme.
Ce mouvement repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l'esprit ce qu’on peut voir dans les peintures de René Magritte mais également sur les valeurs de l'irrationnel, de l'absurde, du rêve, du désir et de la révolte.
Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l'homme des morales qui le contraignent et qui l'empêchent d'agir, c'est-à-dire nuisent à la force créatrice.
René Magritte a fait beaucoup des peintures qui ont toutes les caractéristiques du surréalisme.
Nous allons analyser le procédé utilisé par Magritte pour la peinture « le viol » et en quoi elle s’avère surréaliste. La peinture « le viol » aurait dû être un portrait d’une jeune fille, jolie sans doute, correspondant à un modèle de la beauté occidentale, puisque ses cheveux sont blonds, comme la vierge marie, ou bien comme les blondes platinées du cinéma hollywoodien. On peut observer la naissance des épaules et le cou, au bas de l’image, et la chevelure blonde en attestent ceci.
Mais il s’est produit un changement ou plutôt un déplacement car au lieu du visage attendu, c’est le corps de la jeune fille qui est peint. Ou plutôt c’est un déplacement inverse, car d’ordinaire le déplacement masque l’objet réel du désir, tandis qu’ici le remplacement du corps au visage le révèle, qui illustre ce fait habituel lorsqu’un homme est en face d’une femme désirable. C’est à la beauté de toute sa personne, à l’attirance de son corps qu’il songe alors que les convenances sociales veulent qu’il ne regarde manifestement que son visage.
Ce changement du corps au visage est possible en raison de l’analogie du visage et du corps : les yeux, le nez, la bouche et les seins, le nombril, le sexe. C’est donc sur eux que se fonde le sens de la transformation réalisée par Magritte d’une face du visage en face au corps.