Léonard de vinci
L’artiste de la Renaissance florentine est investi d’une mission : exprimer le divin à travers la Beauté qui est visage de Dieu. L’artiste utilise le support esthétique pour faire cheminer des apparences vers l’essentiel, de la forme vers l’idée. L’artiste est donc d’abord celui qui capte et non pas un technicien des formes. L’art devient alors le reflet du divin et l’artiste son prophète.
Pour exprimer le divin, il faut être à l’écoute de toute chose, à commencer par la nature qui est la forme perceptible de l’énigme du monde et de la vie. C’est pourquoi, selon ses aptitudes, l’artiste peut également se transformer en chercheur qui scrute les mystères de la nature. C’est ce que fut en réalité Léonard qui mit son prodigieux talent d’observation au service à la fois de sa peinture et de ses inventions. L’art est cosa mentale
Le maître mot de la recherche artistique de la Renaissance fut la proportion. Celle-ci existe «quand les parties d’un ensemble ont des rapports harmonieux entre elles et avec la totalité»selon la définition d’Alberti inspiré de Vitruve, un initié romain. La proportion dévoile l’unité qui naît de l’équilibre entre les parties. Et l’unité est l’empreinte de la divinité, car c’est le mystère qui se cache derrière la multiplicité des représentations. Percevoir l’unité