la méthode de recherche en sciences économique et sociale, a développé au cours de ces récentes années un ensemble d’approches de conduite de l’investigation scientifique et d’instruments d’analyse de données de la recherche que tout chercheur se doit de maîtriser ou à tout le moins, ne pas en ignorer l’existence.
Elles se distinguent de la méthodologie économique, laquelle apparaît, avant tout, comme une branche de la méthodologie de la science, dont cette dernière est un ensemble de méthodes et modes de raisonnement destinés à tout expérimentateur désirant faire de la planification expérimentale.
Pour ce faire, elle va l'aider à exprimer au mieux son problème et lui proposer des stratégies expérimentales (enchaînements de plans d'expériences dans le temps) optimales en fonction des objectifs qu'il s'est fixé et des moyens dont il dispose.
I.2.2 La démarche scientifique
Nous venons de voir que c’est la manière de procéder de la recherche sociale qui la distingue des autres modes de production du savoir. La recherche sociale, en effet, procède par la démarche scientifique pour comprendre le monde qui nous entoure, et produire des nouveaux savoirs sur la réalité sociale.
I.2.2.1 La science
Le mot science renvoi souvent aux sciences naturelles (physique, chimie, zoologie, …) Ces domaines – appelées sciences naturelles – ne sont qu’une partie de la science.
Les sciences sociales et humaines – telles l’anthropologie, la psychologie, la science politique, la sociologie ou l’économie et la gestion – étudient les gens (leurs croyances, leurs comportements, leurs interactions, les institutions qu’ils créent, etc.) L’on a souvent tendance à les exclure de la science. Parfois on les qualifie de « sciences molles » (soft science) par opposition aux sciences dures (sciences de la nature). Cette distinction ne signifie pas que les sciences sociales soient moins rigoureuses que les sciences naturelles, mais que leur objet d’étude est plus fluide,