Elle s'oppose à l'idée de temps cyclique, modèle de sociétés religieuses traditionnelles. Elle n'est pas évidente, elle met en jeu des critères qu'il faut tenter d'élucider. Elle peut devenir un mythe. Supplément : L'insociable sociabilité est-elle le moteur de l'Histoire ? "J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. L'homme a un penchant à s'associer car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher, car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens ; et de ce fait, il s'attend à rencontrer des résistances de tous côtés, de même qu'il se sait par lui-même enclin à résister aux autres. C'est cette résistance qui éveille toutes les forcesde l'homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse et, sous l'impulsion de l'ambition, de l'instinct de domination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons qu'il supporte de mauvais gré, mais dont il ne peut se passer. [...]Remercions donc la nature pour cette humeur peu conciliante, pour la vanité rivalisant dans l'envie, pour l'appétit insatiable de possession ou même de domination. Elle s'oppose à l'idée de temps cyclique, modèle de sociétés religieuses traditionnelles. Elle n'est pas évidente, elle met en jeu des critères qu'il faut tenter d'élucider. Elle peut devenir un mythe. Supplément : L'insociable sociabilité est-elle le moteur de l'Histoire ? "J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. L'homme a un penchant à s'associer car