Montinv

937 mots 4 pages
Dans tout le texte Montaigne oppose son individualité à celle des autres (Les autres forment l'homme, je le recite / Les autheurs… moy le premier…). Mais il ne s’agit pas là d’une affirmation orgueilleuse : il n’est pas un modèle qu’il donne à imiter (bien mal formé : et lequel si j'avoy à façonner de nouveau, je ferois vrayement bien autre qu'il n'est). Il situe ainsi les Essais par rapport au genre littéraire de la biographie d’hommes célèbres, comme les Vies parallèles de Plutarque dont il est un lecteur assidu (voir l’allusion à Demades dans la Vie de Démosthène : « il disait qu’il avait pu souvent se contredire lui-même, mais l’intérêt public, jamais ») : il ne propose pas à voir une vie illustre, mais une vie basse, et sans lustre,… une vie populaire et privee.
 Il n’est pas un modèle, mais un exemplaire d’humanité (Chaque homme porte la forme entiere de l'humaine condition). En cela il s’oppose aux autres auteurs qui mettent en avant leur originalité (quelque marque speciale et estrangere), alors que lui insiste au contraire sur son estre universel. D’où l’antithèse finale qui souligne l’utilité de l’introspection qui n’est pas nombrilisme égoïste, mais au contraire réflexion sur la condition humaine (je me plains dequoy il ne pense seulement pas à soy).
 Le refus d’être un modèle s’explique non par de la modestie, mais par l’impossibilité du modèle : un modèle est quelque chose de parfait, de fixe, d’immuable. Or Montaigne partage l’opinion d’Héraclite (« tout coule ») sur l’instabilité du monde, d’où la métaphore de la branloire perenne, et il est significatif qu’un des mots qui revienne le plus souvent dans les Essais soit le mot branle : rien que dans ce court texte Montaigne en décline quatre fois l’idée (branloire perenne, Toutes choses y branlent sans cesse, branle public, un branle plus languissant). Il en souligne l’universalité par des hyperboles (la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Ægypte), voire un paradoxe (La constance mesme

en relation

  • Montaigne
    468 mots | 2 pages
  • Montaigne
    766 mots | 4 pages
  • Montaigne
    350 mots | 2 pages
  • Montaigne
    478 mots | 2 pages
  • Montaigne
    396 mots | 2 pages
  • Montaigne
    428 mots | 2 pages
  • Monteigne
    392 mots | 2 pages
  • Montaigne
    452 mots | 2 pages
  • Le cinéma et la photographie
    478 mots | 2 pages
  • elise
    1252 mots | 6 pages
  • Montaigne
    652 mots | 3 pages
  • Montier
    4059 mots | 17 pages
  • Une vie
    444 mots | 2 pages
  • Montaigne
    662 mots | 3 pages
  • Montaigne
    338 mots | 2 pages