Libre échange
On est souvent amené à renvoyer dos à dos libre échange et protectionnisme en opposant ces 2 modalités de régulation des échanges internationaux. C'est sans doute une vision un peu réductrice pour rendre compte d'une relation beaucoup plus dialectique, c'est à dire une relation dont l'analyse doit permettre de dépasser le stade de la simple mise en opposition de ces 2 notions.
Jacques Généreux (1) fait justement remarquer à quel point les théories économiques traditionnelles classique et néo-classique et les théories contemporaines soulignent l'efficacité économique qu'on peut tirer du libre échange alors que le protectionnisme fait supporter des coûts sociaux importants ; alors que dans la pratique, les sociétés ont plutôt eu recours au protectionnisme jusqu'à une époque récente.
Comment expliquer cette apparente contradiction ? En fait, le libre échange et le protectionnisme sont comme 2 pièces de monnaie dont la théorie et la réalité ne montreraient que la face positive. En clair, lorsque le libre échange apporte des améliorations pour certains agents économiques il est en même temps à l'origine de la détérioration de la situation d'autres agents économiques ; un constat identique peut être fait en ce qui concerne le protectionnisme. Dans ce cas, que doit-on faire ? ▪ Protectionnisme et libre échange : les 2 piliers des politiques commerciales des nations
C'est comme s'il existait un marché un peu particulier, car fait de 2 demandes : d'un côté une demande économique de libre échange et de l'autre une demande politique de protectionnisme ; la réalité n'étant alors que le résultat de la confrontation de ces 2 logiques dans les