Lettre de fulbert
Fulbert de Chartres, Lettre à Guillaume V, duc d'Acquitaine ( 1020 )
« Celui qui jure difélité à son seigneur doit avoir toujours les six mots suivants présents à la mémoire : saint et sauf, sûr, honnête, utile, possible. Sain et sauf afin qu'il ne cause pas quelque cdommage au corps de son seigneur. Sûr, afin qu'il ne nuise pas à son seigneur en livrant son secret ou ses chateaux fort qui garantissent sa sécruti ». Honnête, afin qu'il ne porte pas atteinte aux droits de justice de son seigneur ou aux autres prérogatives intéressent l'honneur au quel il peut prétendre. Utile, afin qu'il ne fasse pas torts aux possessions de son seigneur. Facile et possible, afin qu'il ne rende pas difficile à son seigneur le bien être que celui ci pourrait facilement faire afin qu'il ne rende pas impossible ce qui eut été possible à son seigneur. C'est justice que le vassal s'abqtienne de nuire ainsi à son seigneur. Mais ce n'est pas ainsi qu'il mérite son fief, car il ne suffit pas de s'abstenir de faire mal mais il faut faire le bien. Il n'importe donc que sous les six aspects qui viennent d'être indiqués, il fournisse fidélement à son seigneur le conseil et l'aide, s'il veut paraître digne de son bénéfice et de s'acquitter de la fidélité qu'il a jurée. Le seigneur aussi doit, dans tous ses domaines, rendre la pareille à celui qui lui a juré fidélité. S'il ne le faisait pas, il serait à bon droit taxé de mauvaise foi ; de même que le vassal qui serait manqaunt à ses devoirs, par action ou par simple consentement, serait coupable de perfidie et de parjure.