Les pôles de compétitivité
Les pôles de compétitivité sont définis par le CIADT (Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires) comme « la combinaison, sur un territoire donné, d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets à caractère innovant et disposant de la masse critique nécessaire pour une visibilité internationale ». La politique nationale des pôles de compétitivité a été lancée en 2004 par le gouvernement, version améliorée des SPL (systèmes productifs locaux) qui se limitaient à un objectif de meilleure coopération entre entreprises d'un même secteur, ces pôles ciblent de surcroît l'essor de la R&D : moteur principal de l'innovation. Or, l'innovation favorise la croissance notamment en maximisant les gains de productivité, en accroissant la compétitivité et en créant des emplois. Elle stimule également l'avancée de la frontière technologique grâce aux progrès techniques qu'elle engendre et enfin, s'avère être source d'externalités positives, c'est-à-dire que son rendement social est supérieur à son rendement privé, elle crée donc un bénéfice supplémentaire pour la collectivité. Les pôles de compétitivité constituent une politique territoriale de l'innovation et semblent incarner la ''solution miracle'' pour des entreprises françaises peu innovantes, des universités négligées et peu reconnues à travers le monde et des efforts en R&D dérisoires. Qu'en est-il réellement ? Quels sont les intérêts et les limites des pôles de compétitivité ?
L'intérêt des pôles de compétitivité repose avant tout sur la notion de proximité des acteurs. Selon Christian Blanc, auteur du rapport : « Pour un écosystème de la croissance » (2004), la proximité géographique est créatrice ; les personnes qui cohabitent dans un même pôle « discutent, se comprennent et sont donc capables d’entreprendre ensemble ». Il emploie à