Les nouvelles théories du marché du travail: les nouveaux keynésiens
Ces derniers adoptent une position intermédiaire entre celle des libéraux et celle de Keynes. En effet, ils reprennent l’hypothèse de la rigidité des prix et des salaires des fondements microéconomiques keynésiens, tout en acceptant l’hypothèse des agents rationnels de l’analyse macroéconomique des nouveaux classiques. Il n’y a donc pas d’illusion monétaire. Pour Keynes, ce passage de la macroéconomie à la micro est impossible, il parle du no bridge .
Les nouveaux keynésiens admettent que les chocs qui engendrent les fluctuations sur le marché peuvent provenir aussi bien de l'offre que de la demande. Ce qui les détache de la théorie de la demande effective de Keynes.
Mais ils soutiennent qu'il existe des frictions et des imperfections au sein de l'économie, qui amplifient ces chocs et dont il résulte d'importantes variations du volume de la production et de l'emploi. La régulation du marché pour arriver à l’équilibre n’est donc pas possible.
Pour les nouveaux keynésiens, ce qui importe n'est pas tant de connaître l'origine de ces chocs que de savoir comment l'économie peut y répondre.
Du côté du chômage, la rupture avec les nouveaux classiques est assez importante, dans la mesure où les nouveaux keynésiens présentent des modèles dans lesquels les comportements des agents, dans un monde de concurrence imparfaite peut conduire des entreprises rationnelles, et non entravées par une législation contraignante, à fixer le salaire au-delà de son niveau d’équilibre. Ils résonnent comme Keynes en terme de sous emploi avec l’existence d’un chômage involontaire. Ici , le salaire devient la cause et non la résultante de la productivité comme c’était le cas chez les néo classique qui parlait de productivité marginale du travail .
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