les métaux
Étymologiquement, le mot « métal » vient du latin metallum, du grec metallon et du sanscrit matalika. En outre, la racine arabe « matal » signifie « frapper », principalement le fer ; ce qui l'associe à la forge. Ce mot sémitique aurait été apporté par les Phéniciens et adopté simultanément dans la Grèce et dans l'Inde, puis par les romains.
Le fer météorique a été travaillé dès le troisième millénaire avant Jésus Christ. La découverte et l'usage de ce métal a marqué un tournant décisif en Europe et au Proche Orient. C'est l'âge du fer, la dernière étape de la préhistoire, qui précède l'entrée de ces civilisations dans l'histoire.
Ce métal a des caractéristiques physiques naturelles très supérieures au cuivre et au bronze au niveau de la dureté et du pouvoir de coupe. Alors qu'un outil en pierre taillée, en obsidienne ou dans les métaux précités suffit amplement pour les tâches pacifiques, ménagères ou techniques (aujourd'hui encore, les outils de luthier, par exemple, sont en bronze), c'est dans la guerre et le combat que la supériorité du fer donnait un avantage incontestable. Une fois forgé et trempé, il surpassait tous les autres matériaux utilisés pour les armes.
Cette vocation martiale d'instrument de mort fait du fer un symbole de force dure, sombre et impure. De nombreuses traditions le considèrent ainsi :
Les druides n'avaient pas le droit d'utiliser ce métal pour couper le gui.
Pour Platon, les habitants de l’Atlantide - civilisation élevée – chassaient sans armes de fer.
L’Égypte ancienne identifiait ce métal aux os de Seth, divinité des ténèbres : de toutes les œuvres que l’on a pu retrouver de l’Égypte ancienne, dans les pyramides ou ailleurs, pas une ne contenait du fer, bien que ce métal fût connu des égyptiens. Il était véritablement le symbole du mal.
La tradition biblique oppose le fer au cuivre ou au bronze comme le métal vulgaire au métal noble : les outils de fer étaient proscrits dans la construction du temple de Salomon.