Les enjeux du dif (droit individuel à la formation)
Introduction :
En 2004, la réforme juridique de la formation a constitué une véritable avancé du système de formation français. Les nouveaux dispositifs ont permis aux salariés, de devenir moteurs, par leur propre initiative, en ce qui concerne leurs projets de formation.
Cette réforme a établi la création du Droit individuel à la formation plus communément appelé DIF. Cet outil est un pilier de la réforme, il permet à tout salarié de se constituer un crédit de 20 heures annuelles de formation, cumulable pendant 6 ans dans la limite de 120 heures. Ce crédit est alors utilisable à l’initiative du salarié uniquement, même si l’accord de l’employeur est nécessaire. Le financement du DIF est globalement à la charge de l’employeur.
Plus récemment, en 2009, le système à été adapté, la portabilité du DIF permet maintenant aux salariés de conserver dans certains cas leurs droits même après la rupture du contrat de travail. Cette évolution montre donc que le DIF est entré dans les mœurs de l'entreprise et des salariés.
C’est d’autant plus vrai que le contexte déprimé du marché de l’emploi a incité les salariés à développer leurs compétences et conserver leur employabilité en se tournant de plus en plus vers des formations au-delà de celles dispensées à l’initiative de l’employeur. En 2010, 10% de salariés ont bénéficié du DIF, contre 3% en 2006, un chiffre en constante augmentation.
Du côté des entreprises on s’intéresse également de plus près à ce dispositif. Les employeurs ont pris conscience des opportunités que le DIF offre au niveau individuel mais également du challenge au niveau collectif en termes de management, de stratégie et de budget. La formation est un outil indispensable pour faire face aux restructurations, aux évolutions technologiques et à la concurrence, mais elle induit des coûts de mise en œuvre importants.
Finalement on peut se demander dans quels mesures le DIF, qui est à