Les dinosaures, du grec ancien δεινός / deinόs (« terrible ») et σαῦρος / saûros (« lézard »), forment un clade extrêmement diversifié de vertébrés diapsides représentés actuellement par les oiseaux. Ce sont des archosaures ovipares, ayant en commun une posture érigée et partageant un certain nombre de synapomorphies telles que l'absence d'un os postfrontal au niveau du crâne et la présence d'au moins trois vertèbres sacrées. Présents dès le Carnien (partie inférieure du Trias supérieur, il y a 230 millions d'années), ils disparaissent presque entièrement lors de la crise Crétacé-Tertiaire il y a 65 millions d'années. Seuls les oiseaux, qui émergent de petits dinosaures théropodes du Jurassique moyen, survivent à cette extinction, ce qui leur a permis de prospérer et se diversifier considérablement durant le Cénozoïque. Avec les oiseaux, les dinosaures forment aujourd'hui un des groupes de vertébrés les plus florissants, et les tétrapodes les plus diversifiés taxonomiquement et morphologiquement : leurs espèces sont d'ailleurs plus nombreuses (près de 10 000) que celles des mammifères (5 400), ce qui a fait dire à Guillaume Lecointre que « nous sommes toujours dans l'ère des dinosaures »1. Si l'on ne prend pas en considération les oiseaux, les dinosaures dits « non-aviens » constituent un groupe de vertébrés majoritairement terrestres qui connut un succès évolutif considérable au Mésozoïque, dominant les faunes continentales entre le Trias supérieur et le Crétacé supérieur pendant plus de 160 millions d'années. Présents sur l'ensemble des continents dès la fin du Trias, ils comprennent des formes très diverses d'animaux terrestres et volants, bipèdes et quadrupèdes, carnivores et herbivores, ayant développé toute une série d'innovations squelettiques et tégumentaires telles que des cornes, des crêtes, des plaques et des plumes. Les dinosaures non-aviens comptent parmi eux les animaux les plus grands et les plus lourds à avoir existé sur la terre ferme.