Les conséquences sur les espaces côtiers
Les côtes sont en perpétuelle mutation. À certains endroits, la mer emporte une partie de la terre, alors qu'à d'autres elle apporte de nouveaux matériaux.
A- Les plaines deltaïques
Les deltas constituent des lieux d'accumulation sédimentaire impressionnants, tant en superficie qu'en épaisseur. Ils construisent de grandes plaines marécageuses qui constituent des écosystèmes très importants à la surface de la planète. De plus, ils forment des corps sédimentaires très propices à la formation de réservoirs d'hydrocarbures comme, par exemple, le delta du Mississippi.
La vue en plan de la figure qui suit montre un cours d'eau qui vient se jeter en mer.
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Les sédiments dans le cours d'eau sont chenalisés, c'est-à-dire confinés au cours d'eau. Ils sont transportés souvent avec une vitesse assez élevée. Lorsque la charge du cours d'eau arrive dans la mer, le courant perd son énergie et les sédiments se dispersent, en s'étalant sur un delta : une zone d'accumulation triangulaire en plan (de là le terme de delta).
La vue en coupe montre comment, avec l'apport continue de sédiments, le delta avance progressivement : il prograde. Des quantités énormes de sédiments s'empilent. Le delta du Mississippi, par exemple, a déposé 4000 m de sédiments durant le dernier million d'années, soit un taux d'accumulation de 4 m par 1000 ans, ce qui est un taux énorme à l'échelle géologique. Il a progradé de près de 100 km durant les derniers 5000 ans.
L'avancé du delta construit une vaste plaine, la plaine deltaïque, dont la surface se maintient à peu près au niveau de la mer, de là l'origine de ces marais qui caractérisent les plaines deltaïques; par exemple les fameux bayous de la Louisiane. C'est au front deltaïque que se déposent les sédiments les plus grossiers, sables et graviers, amenés par le cours d'eau principal ou ses tributaires. On appelle ces sédiments la charge de fond, car ce sont les sédiments qui sont