Les commémorations du centenaire: comparaison entre la flndre et la france
Année académique 2012-13
Les commémorations de la guerre 1914-18 vont donner lieu à différentes manifestations, dans de nombreux pays. Deux d'entre eux vont retenir notre attention dans le cadre de ce travail: la Belgique et la France.
L'histoire est une discipline scientifique, rigoureuse qui a pour objectif, notammant, de construire un savoir sur le passé sur bases de sources, analysées, soumises à la critique alors que la commémoration est une activité d'un autre genre. Sociale, faisant appel à l'émotion plus qu'à la raison, souvent idéologisée, la commémoration est un moment que choisit un groupe social pour se recueillir et se rappeler un événement déterminé.
Si la commémoration nécessite et se base sur le travail historique, elle n'en est pas la simple transposition. Il y a une récupération et une utilisation de l'histoire, orientée. La commémoration est une notion qui tient autant du social que du politique. Nous n’aborderons que le point de vue politique.
La question qui sera abordée lors de ce travail est la suivante: sur base du cas belge et français, comment la commémoration va-t-elle être utilisée pour revisiter, réécrire un récit national, un récit identitaire?
La France, Etat centralisé, chercherait à réaffirmer son unité au travers de ces commémorations lorsque la Flandre verrait là l'occasion de se positionner comme une région autonome, dotée d'une culture et d'une histoire différente des autres régions de Belgique.
Nous sommes bien conscient qu'une telle entreprise nécessiterait un travail de plus grande envergure aussi nous n'aborderons que des pistes de réflexions sur bases des deux documents présentés dans le cadre du cours "L'historien et la demande sociale".
Ces deux documents sont les rapports " Le grand centenaire en Flandre" et "Commémorer la Grande Guerre (2014-2020) : propositions pour un centenaire