Lecture analytique ronsard
I/ Une invitation à l’amour
1. situation d’énonciation bien définie
a- l’adresse initiale (prénom de Marie associé au thème du poème ->anagramme, mis en valeur par césures) b- fréquence des 1e personne et adjectifs possessifs de 1e/2e personne, impératifs supposent un récepteur (Marie). 1e personne pluriel englobe poète et Marie dans une même unité.
Retour 1e personne singulier à la fin du poème.
2. lien étroit établit entre Marie et le poète
a- alternance des 2 personnes, puis prédominance de la 2e personne -> importance accordée à Marie. b- "l’un l’autre " : réciprocité des sentiments souhaitée dans leur relation. c- impératifs (empressement du désir amoureux R souligné par césures/coupes : émoi amoureux) d- indicatifs futurs (avenir heureux certain dans l’esprit du poète).
Ce désir amoureux est justifié par la façon qu’il explique l’amour.
3. Valorisation de l’amour
a- omniprésence du thème "votre amour ", mise en relief par coupe ou enjambement. b- majuscule " aimer " v.2 sans complément -> valeur absolue/idéal, noblesse du sentiment. c- sentiments caractérisés à travers tout le poème:
● amour charnel (Vénus v.7)
● douceur (hyperbole au superlatif v.12)
● fidélité (emploi des négations absolues v.7-8, mise en relief de jamais, vie -> pérennité du sentiment, amour au sens large).
Expérience vécue sous un angle plus large, celui d’une réflexion généralisante.
II/ Conception philosophique de l’amour
1. Généralisation dans les marques d’énonciation
a- les indéfinis/impersonnels dans les 2 tercets (sauf dernier vers " je ") b- présent de vérité générale -> actualisation c- structure qui révèle un changement de perspective, opposition entre 2 quatrains (poète-Marie : expérience personnelle) et 2 tercets (les hommes en général " je " -> en tant qu’homme et humaniste).
Le jeu de mot initial