Le travail clandestin
Parce qu'il permet d'échapper à l'impôt et aux cotisations sociales, beaucoup de personnes ont recours au travail illégal : salariés cumulant plusieurs emplois, chômeurs, étudiants, femmes au foyer, préretraités... Mais jouer avec le droit du travail peut avoir de lourdes conséquences.
1- Définition.
Le terme "travail illégal" regroupe plusieurs situations : le travail au noir (travail non déclaré) le travail "mal déclaré" (on déclare moins d'heures que ce qui a été travaillé) les fraudes aux Assedic (faux chomeurs) les emplois d'étrangers sans titre de travail l'emploi non déclaré d'un salarié par un particulier le cumul d'emploi le prêt de main-d'oeuvre.
Le travail au noir se retrouve aussi chez les particuliers : une femme de ménage non déclarée, un artisan auquel on demande un "coup de main" pour repeindre sa chambre ou celui qui soustrait la TVA en échange d'un règlement en liquide.
2- Les secteurs qui fraudent.
Pour près de la moitié, les infractions constatées concernent les secteurs de l'hôtellerie, du bâtiment, du commerce et les activités de service.
La plupart du temps, ces fraudes se font aux dépends de travailleurs en situation précaire, de chomeurs ou d'étrangers en situation irrégulière.
Pour les entreprises peu scrupuleuses du droit du travail, ces personnes représentent une main d'oeuvre facilement exploitable, qui ne sait pas se défendre. (Pas d'assurances, un paiement de la main à la main, conditions et horaires de travail indécents).
Les raisons de l'emploi de main d'oeuvre étrangère
Plusieurs raisons expliquent cette tendance.
Tout d’abord, la main-d’œuvre étrangère apporte une plus grande flexibilité au travail de production. Le caractère saisonnier des activités agricoles, par exemple, fait que les exploitants recherchent en permanence des travailleurs prêts à accepter des conditions de travail pénibles et intensives. La présence de travailleurs étrangers s’explique par la