Travail illegal
Selon le récent rapport de l'Acoss sur la lutte contre le travail illégal, le phénomène n'a pas augmenté significativement en France entre 2010 et 2011. Sur les 40 225 établissements contrôlés en 2011, quelque 7,3 % fraudent la Sécurité Sociale en ne déclarant pas un employé ou la totalité de son activité. Au total, les redressements de cotisations opérés en 2011 ont rapporté 220 millions d'euros aux Urssaf, un chiffre en progression de 20 % par rapport à 2010. Ce chiffre ne reflète toutefois pas la réalité de la fraude en France, et ce pour deux raisons : les fraudes constatées restent inférieures aux fraudes réelles, qui sont difficilement quantifiables ; et les contrôles aléatoires menés par le réseau des Urssaf n'ont pas concernés le secteur du BTP, qui est pourtant largement concerné par le travail dissimulé.
2,4 % des salariés sont dissimulés Le travail dissimulé touche tous les secteurs d'activité. La palme du plus mauvais élève revient au secteur des hôtels, cafés et restaurants (HCR) qui tient le haut du pavé en matière de fraude avec presque 6 % des salariés qui seraient employés illégalement. Face à l'ampleur du phénomène, la principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration, l'Umih, a annoncé, le jour de la sortie du rapport, vouloir signer à la rentrée un accord avec les salariés pour lutter contre le travail illégal. Cet accord aura pour but de préciser les actions à mener pour sensibiliser et informer les entreprises sur leurs obligations, mais aussi les salariés sur les conséquences de la pratique du travail illégal. De plus, un observatoire de suivi de lutte contre le travail illégal devrait être mis en