Le thème de la souffrance dans l’œuvre de fédor dostoïevski, le rêve d’un homme ridicule
Durant toute son évolution, l’Homme a lutté désespérément pour sa survie. Il fut soumis à un processus d’élimination cruel dans lequel les moins aptes à la survie étaient éliminés contrairement au plus aptes, dont ceux-ci pouvaient assurer leur continuité. Ajoutons à cela les extinctions massives sur des populations entières causées par des maladies ravageuses ou par de gigantesques cataclysmes dont la race humaine en est ressortie miraculée. Ainsi va l’Homme depuis toujours, du hasard vers le hasard, dans l’incertitude la plus complète. Paradoxalement, la souffrance et la mort qui en résulte semble être des moyens utilisés par la Nature pour faire avancer l’évolution humaine progressivement vers une perfection ultime. Or, Fédor Dostoïevski dans sa nouvelle littéraire, Le rêve d’un homme ridicule, écrite en 1877, propose une direction diamétralement différente de celle de l’évolutionnisme sur l’influence de la souffrance sur l’Homme. En effet, il démontre à travers son héros que la souffrance et la mort ne sont que les conséquents d’une dégénérescence face à la vérité. Ainsi, des questionnements s’imposent : quels sont les motifs qui poussent l’Homme à la souffrance et sont-ils justifiables? D'abord, il est à souligner que si toutes sources de vérité résident uniquement dans l'être humain (subjectivisme humain), la souffrance et la mort l’affligeront. De plus, la vérité devient relative puisqu’il y a autant de vérités que d’êtres humains qui la conçoivent, ce qui ne fait qu’accentuer la souffrance.
Si la vérité réside uniquement dans l’être humain, alors celui-ci peut très bien prétendre que tout ce qui existe n’a de réalité qu’en fonction de lui-même. Ainsi, il devient en quelque sorte son propre dieu de la réalité qui pense être la sienne. En adoptant une telle vision, le subjectiviste s’imaginera être capable d’échapper à l’expérience de la mort et de la finitude et de