Le taylorisme est il mort?
BACCALAUREAT ECONOMIQUE ET SOCIAL EPREUVE ORALE DE CONTRÔLE DE S.E.S
ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE
THEME DU PROGRAMME : Organisation du travail et croissance
Avertissement au candidat : on attire votre attention sur le fait que ce thème ne doit pas être confondu avec la vraie question qui est formulée en fin de page. Ce thème définit seulement le cadre principal de l'étude. L’usage de la calculatrice est interdit.
DOCUMENTS FOURNIS :
Document 1 :
« Il n'y a pas unanimité de diagnostic concernant l'évolution de l'organisation du travail d'exécution. Va-t-on vers plus d'initiative, d'autonomie, de responsabilité, de coopération ? On assisterait alors dans cette vision optimiste à la généralisation d'un « nouveau modèle productif » post-taylorien déjà largement développé dans les industries de process (chimie, sidérurgie). Ou bien s'agit-il au contraire, dans les industries de série, de l'extension du taylorisme assisté par ordinateur, comme semble l'indiquer certaines recherches menées dans l'industrie textile, l'habillement, la métallurgie ? Ou encore, thèse intermédiaire, n'observerait-on qu'un simple « réaménagement » des principes tayloriens, avec un développement réel de la polyvalence, limitée cependant à des rotations entre des postes et des tâches parcellisées, sans que la coupure entre conception et exécution ne soit réellement affaiblie ? Les résultats statistiques laissent entrevoir les raisons de la persistance de diagnostics aussi contradictoires, en montrant la complexité et la diversité des liens entre innovation et organisation du travail : aucune des interprétations précédentes n'apparaît massivement infirmée. L'autonomie au travail se développe, mais il s'agit d'une « autonomie contrôlée », plus que d'une autonomie s'appuyant sur la coopération spontanée et volontaire des salariés. »
Thomas Coutrot, in INSEE, Données sociales 1996, p. 211.
Document 2 :
Qualification des emplois et diplômes des salariés