Le syndrome de stendhal
Ces mots sont ceux de Stendhal à la sortie de l’église Santa Croce (Florence). Ce sentiment, ce trouble ressenti par l’écrivain voyageur devant les beautés florentines a donné son nom au symptôme, et ce texte constitue une des premières descriptions.

Depuis chaque année, une dizaine de personnes sont victimes de réactions incontrôlées devant le " David " de Michel Ange, le " Bacchus " du Caravage ou la " Venus " de Botticelli.
A Florence, l’hôpital Santa Maria Nuova recense ces cas de " souffrance psychique face aux oeuvres d’art ", sous la direction de Graziella Magherini, psychiatre spécialisée dans ce syndrome (Elle en a même écrit un livre : " La sindrome di Stendhal ", éditions Ponte alle Grazie, 1996).
Entre 1980 et 1990, 106 cas ont été recensés et le chiffre est quasi identique pour la décennie suivante. D’après les études menées, il s’agirait en majorité de femmes célibataires de moins de 40 ans, voyageant seules. En général, les patients retrouvent leurs esprits en quittant la ville.
Les symptômes sont toujours les mêmes : vertiges, perte du sentiment d’identité et du sens de l’orientation, violentes douleurs à la poitrine, tachycardie et cela peut même aller jusqu’à la dépression. Le sujet passe d’un état d’exaltation, de sentiment de toute puissance à des attaques de panique et à la peur de mourir.
D’après Graziella Magherini, les causes de ce trouble en sont " une personnalité impressionnable, le stress du voyage et de la rencontre avec une ville comme Florence, hantée par les fantômes des géants ".
Mais ces troubles révèlent ils vraiment une maladie ? Où ne sont ils pas seulement la preuve que l’art possède une force immense et qu’il peut transmettre une émotion absolue ?
Graziella Magherini en est sûrement convaincue puisqu’ellewxcv affirme elle même : " Nous sommes tous porteurs du syndrome de Stendhhal. Ce phénomène reste pour la plupart d’entre nous diffus. Dans certaines conditions