L E S I L E N C E

A∴L∴G∴D∴G∴A∴D∴L∴U∴
VM,
Dignitaires qui illuminez l’Or,
Et Vous Tous mes FF en vos degrés et qualités,

Aux trois premiers versets du premier chapitre du prologue de Saint Jean, il est écrit : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans Elle ». A l’origine donc, Dieu s’est manifesté à travers la Parole et ainsi avant la Parole, rien n’existait si ce n’était le Silence. Il me revient ce midi, le privilège de rompre le Silence auquel je suis astreint depuis mon admission parmi vous, pour justement vous parler du Silence, ce primordial et essentiel exercice auquel je me suis livré jusque là. Mon exposé s’axera autour de trois volets à travers lesquels j’essaierai de développer les aspects importants que m’inspire le thème de la présente planche : 1. L’App à la découverte de soi et des autres ; 2. L’App, compagnon de la Discrétion ; 3. Le Silence : maîtrise d’une vertu de la Sagesse. Larousse définit le Silence comme l’état d’une personne qui s’abstient de parler ou d’écrire, d’exprimer son opinion, de manifester ses sentiments. Selon Larousse toujours, c’est également l’absence de bruit, d’agitation, l’interruption plus ou moins longue du bruit. Si pour le profane le Silence n’est que cela, pour le F-M, il renferme bien plus de sens encore. Le mémento du 1er Degré nous enseigne que le Silence est la première technique du travmaç et qu’en loge, le Silence donne un droit à l’App et un seul : celui de se taire. Le Silence, qui ne saurait donc être confondu avec le secret ou le mutisme, est un phénomène détersif de la démarche initiatique ; un phénomène qui ne se présente pas comme une interdiction hystérique de parler, mais bien comme un outil indispensable