francais
Mes parents ne bougeaient pas, se transformaient peu à peu en personnages de cauchemar. Plus j'écarquillais les yeux pour les voir, plus ils devenaient fluides, insaisissables, tantôt transparents, tantôt d'un noir agressif, mais sans contours précis. Pour la première fois, j'eus la sensation du vide absolu, de la solitude sans miséricorde. Mon cœur se remplit de peine. Une boule dure se forma dans ma poitrine, gênant ma respiration. Je fermai les yeux. Je priai avec ferveur. Je me sentais abandonné aux portes de l'Enfer.
Non, je n'ai pas encore oublié ces instants. Seigneur! Je me souviens. Je me souviens de cette solitude vaste comme les immenses étendues des planètes mortes, de cette solitude où le son court sans écho, où les ombres se prolongent dans des profondeurs d'angoisse et de mort. Et le cœur qui saigne! Source intarissable de peine, torrent surchauffé par les feux de mes chagrins et de mes douleurs; cri de ma chair écrasée sous le poids de ta malédiction. Je n'étais qu'un enfant, Seigneur! Je ne savais pas que le jour naissait de la nuit, qu'après le sommeil de l'hiver, la terre sous la caresse du soleil souriait de toutes ses fleurs, bourdonnait de tous ses insectes, chantait par la voix de ses rossignols.
Questions
1. Lequel de ces trois titres ne renvoie pas à une œuvre d'Ahmed SEFRIOUI :
- "Le Jardin des sortilèges",
- "La Maison de servitude",
- "Le Chapelet des ombres"?
2. Dans quel genre littéraire "La Boîte à merveilles" s'inscrit-elle?
Qu'est-ce qui caractérise ce genre?
3. Qu'est-ce qui est à l'origine, dans cet extrait, de la tension