Le retour de salem
De nos jours comme autrefois sans doute, les différences se font toujours sentir. Nous scrutons avec attention ces différences ; ces personnes souvent pointées du doigt, sont observées, jugées et parfois misent à l’écart de la société. Il faut le reconnaitre tout ce qui est différent nous fait peur, tout ce que l’être humain ne connait pas l’effraie.
Ainsi, dans son roman Moi Tituba sorcière, Maryse Condé aborde ce problème à travers son personnage principale Tituba, accusée de pratiquer de la sorcellerie. Son art comme elle aime à l’appelé lui a été transmis par la vieille Man Yaya : « Elle m’apprit à me changer en oiseau sur la branche, en insecte dans l’herbe sèche, en grenouille coassant dans la boue de la rivière Ormonde quand je voulais me délasser de la forme que j’avais reçue à la naissance. Elle m’apprit surtout les sacrifices. ». La vieille femme la recueille à la mort de sa mère Abena et de Yao. Son esclave de mère n’a jamais pût accepter sa fille née d’un viol par un marin blanc elle ne lui a jamais donné l’amour dont elle avait besoin entant qu’enfant. La fillette retrouve ce sentiment avec son beau père Yao qui la nomme tituba.
Ce don sera la cause de nombreux problème. À la mort de Man Yaya la jeune fille se retire dans la forêt à l’écart du monde. Par la suite elle abandonna tout pour son mari John Indien esclave de Mme Susanna Endicott. Reconnaissons que cette dernière ne porte pas notre héroïne dans le cœur, elle sait qui elle est ! Tituba est consciente que pour les maîtres blancs, une femme dotée de ces dons n’est rien d’autre qu’une sorcière faisant commerce avec Satan. On les fait brûler sur la place, cela donne une leçon aux autres esclaves qui ont plutôt intérêt à ne pas s’y risquer. Tituba jeta un sort à Madame Endicott qui gravement malade trouva à ses deux esclaves un nouveau maître Samuel Parris, un homme de Dieu.
« Tituba et moi, avons vécu en étroite intimité pendant un an. C’est au cours de nos