En premier lieu, le sens de la question philosophique qui nous occupe sera présenté et analysé. Par « relativisme » on attend, selon la définition de Protagoras, « l’homme est la mesure de toute chose ». D’un point de vue à l’autre, les différences sont telles qu’on ne pourra pas les concilier et chaque point de vue, du fait même qu’il est singulier, a autant de justesse que l’autre. Quant au mot « acceptable » il désigne ce qui mérite d’être pris en considération, à quoi on peut donner son accord ou que l’on peut recevoir comme vrai. En reformulant notre question de départ, on arrive à : la théorie qui démontre que chaque point de vue à autant de justesse que l’autre peut-elle être prise en considération ? À ceci, si le relativisme est acceptable, chaque point de vue est juste peut importe les différences qui peuvent y avoir, car « l’homme est la mesure de toute chose. » En effet, l’homme aura toujours sa propre pensée et opinion et celle-ci sera vraie. Les sensations sont à la base des idées et opinions, donc elles sont justes et fiables. Si le relativisme n’est pas acceptable, l’homme n’étant pas la mesure de toute chose, les sensations peuvent nous donner de opinions, mais celles-ci peuvent être aussi trompeuses. Les sciences, par exemple les mathématiques, sont des questions objectives, car peu importe la personne et l’opinion de celle-ci, elle ne pourra s’objecter aux règles fondamentales des mathématiques.
Platon, dans le texte étudié Le Théétète, présente l’idée de protagoras et le relativisme comme inacceptable. Pour présenter la première critique, Platon commence par la définition de la science. Il explique la connaissance scientifique. Un architecte, par exemple, est sage et connaissant dans la science de construire des bâtiments. En effet, si on suit la doctrine de Protagoras, « la science, c’est la sensation », donc la vérité est relative. Donc, cette vérité est sujette aux opinions de tous. Revenons à l’exemple de l’architecte, suivant la