Le rapprochement bancaire
Lors de la réception d’un relevé bancaire, il est indispensable de « rapprocher » celui-ci de la comptabilité du comité d’entreprise. Cette pratique consiste à identifier les écarts éventuels entre le relevé bancaire et la comptabilité dans le triple but de : – déceler d’éventuelles erreurs de la banque pour en demander la correction (frais prélevés à tort par exemple) ; – déceler d’éventuelles erreurs de la comptabilité pour les rectifier (inversion de chiffres, oubli d’une dépense, etc.) ; – connaître le montant réellement disponible pour régler les dépenses à venir.
1. ➤ Pourquoi établir un rapprochement bancaire ?
Par simplification, certains comités d’entreprise se contentent d’enregistrer leurs dépenses et leurs recettes à partir des relevés bancaires. Cette pratique est contestable à plusieurs titres : – tout d’abord elle est risquée dans la mesure où elle ne rend pas compte des sommes réellement disponibles : tous les chèques émis n’ont pas nécessairement été encore encaissés par leurs bénéficiaires à la date du relevé et la somme figurant sur celui-ci est probablement surévaluée ; – de plus, elle prive le comité d’entreprise de tout moyen de contrôle face à une éventuelle erreur de la banque.
GUIDE PRATIQUE
DU
TRÉSORIER CE - © EDITIONS TISSOT - MARS 2007
3.303
3.3
Ainsi, il est préférable d’enregistrer les encaissements et les décaissements dès la réception ou l’émission du moyen de paiement (chèque ou virement). Le solde du compte bancaire dans la comptabilité du comité d’entreprise sera alors probablement différent de celui figurant sur le relevé envoyé par la banque. Une telle différence n’est pas anormale mais elle mérite toutefois d’être analysée et contrôlée. En effet, les écarts peuvent aussi bien être dus à des décalages temporaires justifiés (délai de remise d’un chèque à l’encaissement) qu’à des erreurs à corriger (mauvaise saisie du comptable ou erreur du banquier). Le rapprochement consiste à