Le principe de précaution
➞ Economiques et sociales
Le principe de précaution est cependant une exécution relativement ambigüe. Comme l’indique clairement son nom, il s’agit d’intervenir en précaution c’est-à-dire en amont d’un éventuel désastre. Eventuel, c’est bien l’adjectif qui va venir qualifier les conséquences du risque en question puisque le débat scientifique est partagé.
Ainsi, ce sont des décisions d’application du principe de précaution qui seront très différentes puisque chaque acteur concerné profitera de l’incertitude scientifique pour faire valoir le principe de précaution à mettre en oeuvre, qui lui nuira le moins. Pourquoi cela ? En toute logique évidemment, mais aussi car les répercussions négatives de l’application du principe de précaution sont présentes et loin d’être à négliger.
Considérons dans un premier temps les répercussions sociales. Comme il vient d’être dit, les différents acteurs concernés par un risque x vont venir à se confronter, chacun voulant défendre sa propre cause en profitant de l’incertitude présente.
Si l’on se réfère à la très récente application du principe de précaution, due à l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll, nous pouvons constater nombres de critiques émises de part nombres d’acteurs concernés. Dans un premier temps, replantons le contexte : le volcan islandais entre en éruption le 14 avril 2010 et ce réveil crée un nuage de cendres volcaniques dans le ciel. Un nuage qui sera très lourd de conséquences pour les compagnies aériennes et leurs usagers, puisque le principe de précaution va être invoqué et suspendre une partie du trafic aérien : « la proximité d'un nuage de cendres pourrait très sévèrement limiter la visibilité et représenter un danger pour les réacteurs des appareils », avait alors prévenu le Met Office. Cette application a suscité de vives critiques et a également fait naître de nouvelles interrogations quant-au principe de précaution.
D’un côté, les compagnies