Le paysage est-il une représentation de l’ailleurs ?
A – Le paysage dans la peinture de l’Antiquité
Aucun exemple de paysage dans la peinture grecque. La philosophie socratique se détourne de la nature.
Invention du paysage par les Romains : peintures de Pompéi décrite par l’architecte Vitruve comme autant de scènes convenues. Le paysage y est donc donné comme un décor.
B – Le paysage peint à la fin du Moyen Âge: une représentation de l’au-delà 1) L’apparition du paysage dans la peinture
Peinture du Moyen Âge utilisant un fond uni, doré ou bleu. Pour les chrétiens, le monde matériel est un livre à travers lequel dieu s’adresse mystérieusement aux hommes
Le paysage fait progressivement son apparition dans la peinture de la fin du Moyen Âge, d’abord comme un élément de décoration ou une toile de fond, proche de la conception romaine, puis en intégrant des éléments réalistes simplement juxtaposés.
Progressivement, le paysage cesse d’être une toile de fond et est intégré à l’action, transformant l’espace en « contenant » des figures. 2) Le paysage comme représentation d’un espace divinisé
Jusqu’au XVIe siècle, le paysage reste, dans la peinture religieuse, une représentation de l’au-delà divin.
Même lorsqu’il est donné comme Imago Mundi par les peintres du gothique tardif, le paysage reste un espace divinisé. 3) Le paysage humanisé comme faire-valoir de l’espace du divin
L’invention de la perspective picturale va permettre la représentation de cet espace humain, soumis aux lois de la géométrie et de la physique, auxquelles le divin échappe puisqu’il est
Jusqu’au XVIe siècle, les représentations du paysage dérivent d’un système pictural où l’espace perspectif humain sert de faire-valoir à l’espace infini du divin. L’ailleurs montré comme objet de vénération dans la peinture demeure le paradis, dont l’espace humain aussi civilisé soit-il reste radicalement séparé.
C – Comment le paysage pictural s’est progressivement laïcisé 1) Le