Le paradoxe des impactes des technologies de l'information en santé
Le paradoxe des impacts des technologies de l’information en santé : nouvelle perspective
Université d’Ottawa - 2008
Dans le contexte actuel des ressources limitées pour faire face aux défis rencontrés par les systèmes de santé, les technologies de l’information sont présentées comme un moyen d’augmenter la productivité, la qualité des soins et/ou l’efficience du système.
Bien que les technologies de l’information soient souvent vues comme un moyen d’augmenter la productivité et/ou l’efficience dans un contexte où les ressources sont limitées, les preuves de leur efficacité et de leur efficience font encore défaut et certaines études suggèrent même que, dans certains cas, les technologies de l’information semble contre-productives (Chaudhrry e al.2006).
Les recherches en systèmes d’information indiquent clairement que nous ne disposons pas de mesures quantitatives pour évaluer les extrants et la valeur créée par les technologies de l’information (Brynjolfsson, 1994). Cette difficulté de mesurer la production est encore plus probante dans les industries du savoir, plus particulièrement au secteur de la santé. Selon Bodell (2004), c’est ce qui explique pourquoi il y a si peu d’évidence de la valeur des technologies de l’information dans le système de santé en comparaison avec leurs coûts. Il préconise de mesurer tous les intrants et tous les extrants ainsi que leur qualité dans le système de santé. Ce qui signifie que quantité et qualité des soins doivent être mesurées du point de vue des consommateurs : professionnels de santé et patients.
Il existe une carence d’études s’intéressant à l’impact des technologies de l’information sur la tâche et sur la redistribution des rôles entre les professionnels. Ces études n’étudient le plus souvent qu’un seul type de professionnel à la fois (le plus souvent médecin ou infirmière). Les motifs de satisfaction ou d’insatisfaction semblent différer selon le type de professionnel considéré.