A) Introduction

A travers la lecture de la pièce, nous apprenons qu'à la suite du duel verbal entre Célimène et Arsinoé, Arsinoé décide, pour se venger de l'humiliation reçue par Célimène, (jeune et inconsciente précieuse qui ose la défier) d'informer Alceste amant et amoureux de Célimène que sa bien aimé s'était moqué de lui. En effet après lui avoir avoué et dis qu'il était le seul à être dans son cœur, elle s'en va envoyer une lettre à Oronte (piètre poète, avec qui il venait tout juste d'avoir une altercation (V. 1237: Oui madame, une lettre écrite pour Oronte). Alceste s'en va donc demander des explications, et exprimer son énervement auprès de l’infidèle.
Nous avons vu dans les précédentes scènes qu’il y a un abîme entre Alceste et Célimène : ils ne sont pas du tout fait l’un pour l’autre (« l’amour a ses raisons que la raison n’a pas ») l'un hais les hommes pour leur hypocrisie et leurs manière d'être et l'autre au contraire les adores, et se sert d'eux pour se faire une réputation pour ensuite les critiquer derrière leurs dos. La scène 3 de l'acte IV du Misanthrope présente une crise de dépit amoureux. Alceste est épris de Célimène, qui semble répondre à sa passion mais se laisse courtiser par d’autres. Or le misanthrope vient de trouver une lettre tendre d'elle, qui serait adressée à Oronte, un piètre poète prétentieux. Après avoir annoncé qu'il va rompre, Alceste demande des comptes à Célimène. Au début, Célimène se défile, joue le dédain et refuse le dialogue, mais ensuite, la jeune femme retourne habilement la situation en sa faveur : elle suggère que le billet pourrait être adressé à une femme, puis, devant les accusations répétées, avoue tout en bloc pour dérouter le jaloux. Plus encore, elle l'accuse d'indélicatesse, d'absence de confiance : * V. 1392 : « Et ne méritez pas l’amour qu’on a pour vous… » * V. 1400 : « N’est-ce pas m’outrager que d’écouter leur voix ? » * V. 1401 : « Et puisque notre cœur fait un effort extrême,