Misanthrope-acte iii scène 4
Dans la jeune cour de Louis XIV, qui ne souhaite que s’amuser et se divertir, un nouveau livre est publié : Les Caractères de La Bruyère. Il consiste à faire le portrait d’un personnage centré autour d’un défaut - mais ce n’est pas cet aspect du livre qui crée tant d’excitation chez les nobles et bourgeois. Chaque personnage désigne subtilement un personnage reconnaissable de la cour. Le jeu des portraits est donc crée, qui consiste à décrire tous les défauts d’une personne et de trouver de qui il s’agit. Ce jeu crée une hypocrisie omniprésente dans la cour, où l’un parle de l’autre dans son dos. C’est donc en 1665 que Jean-Baptiste Poquelin, mieux connu sous le nom de Molière, écrit le Misanthrope, dénonçant la frivolité et l’hypocrisie sociale de l’environnement dans lequel il se trouve. Dans l’Acte III Scène 4, on retrouve une sorte jeu de portraits. Célimène jusqu’à présent n’a que fait des portraits de personnes absentes, et menait le jeu. Ici cependant, Arsinoé fait son portrait, permettant à Célimène de se déchainer et de faire de sien. Premièrement nous allons voir les caractéristiques de leur affrontement directe, et deuxièmement nous allons voir l’amitié feinte de deux hypocrites.
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I Scène D’affrontement
A – Confrontation directe
Ici est une confrontation directe : ce n’est plus un jeu, mais une confrontation/virtuosité verbale au service d’un règlement de comptes (v 991-992) * Arsinoé fait le portrait de Célimène, créant un écart entre elle et Célimène * V 971-972 : Célimène utilise beaucoup le pronom « nous » et chiasme « vous de moi, moi de vous »: elle rend bien clair qu’Arsinoé et elles sont dans la même situation, et referme l’écart précédemment créé * Tirade v 975 – Célimène rend clair a Arsinoé qu’elle est vieille et n’attire pas les hommes, alors que elle-même est jeune et belle * V 977-980 rimes en I sur 4 vers reflète la