Le mali en guerre
MONDE
Mali : ce conflit qui ne veut pas faire parler de lui
17 février 2013 à 21:36
A Konna, peu après la libération de la ville par l'armée française, le 26 janvier. (Photo Eric Gaillard. Reuters)
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DÉCRYPTAGE Verrouillée, sans images ou presque, l’intervention qui se déroule depuis un mois au Sahel reste floue, condamnant les médias à une information parcellaire.
Par THOMAS HOFNUNG
Cinq semaines après le lancement de l’opération «Serval», les informations en provenance du Mali sont plus que jamais parcellaires. Pas de black-out total sur ce qui se passe sur le terrain, mais la communication de Paris est réduite au strict minimum, rendant difficile l’établissement d’un bilan fiable de l’intervention française dans le Sahel.
Où en est-on sur le plan militaire ?
La France dispose actuellement de 4 000 soldats au Mali, pour l’essentiel dans le Nord. L’armée est notamment présente à Gao, Tombouctou, Kidal et Tessalit, une localité située dans l’extrême-nord du pays, près de la frontière avec l’Algérie. Les hommes de l’opération Serval sont désormais présents au nord et au sud du massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, le sanctuaire «historique» des jihadistes au Mali, où pourraient se trouver les otages français. Paris reste toujours très discret sur les actions en cours, peut-être parce qu’elles relèvent de plus en plus de la surveillance et du renseignement que de l’opérationnel au sol. Jeudi, lors du point de presse hebdomadaire au ministère de la Défense, le porte-parole de l’état-major, le colonel Thierry Burkhard, a évoqué 200 sorties aériennes durant la semaine écoulée, dont une cinquantaine consacrées à des frappes (le reste concerne des vols de reconnaissance et de transport de troupes et de fret). Objectifs visés : des dépôts de carburant, des centres d’entraînement, des véhicules ennemis.