Le livre de job
Le chapitre sept du livre de Job voit ce dernier s’adresser directement à Dieu sur l’injustice qu’il lui fait connaître. Job, l’emblème parfait du bon croyant, se voit enlever tout ce qu’il possède, y compris sa santé et sa famille. Il garde le silence et refuse de maudire le nom du Créateur, jusqu’au moment où il explose devant ses amis.
« Alors je ne veux plus me taire davantage ; j’ai l’esprit en détresse, il faut donc que je parle. Mon cœur est trop amer, j’exprimerai donc ma plainte. »
Avant cet aveu, son silence vis-à-vis les catastrophes qu’ils vivaient provenait sans doute de l’idée implantée par sa croyance qu’il est impensable de contredire les décisions de Dieu. « Si nous acceptons de Dieu le bonheur, pourquoi refuserions-nous le malheur? » . La réaction de Job est jusqu’à maintenant contraire à la prédiction de Satan : il refuse de maudire Dieu et, en acceptant le malheur qu’il lui inflige, prouve qu’il est conscient de tout le bonheur que lui avait accordé le Seigneur auparavant.
C’est seulement après ces longues souffrances, aussi bien physiques qu’émotionnelles, que Job éclate de désespoir. C’est sous le poids de cette lourde affliction que sa vision de la relation entre Dieu et l’homme change, qu’elle devient d’une négativité réelle. Les actes de Dieu ne lui semblent désormais plus justes (« Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. » ), mais cruels :
« Quand je me mets au lit en espérant trouver quelque soulagement ou
quelque