Le gône du chaâba
Au Chaâba, la vie suit les règles et le rythme que les adultes ont connus dans leur pays d'origine : les familles se respectent et sont solidaires, les femmes bavardent et se battent pour l'eau autour de la pompe manuelle, les pères boivent leur café le soir après le travail et les « gones » (les gamins dans le patois lyonnais) courent avec les copains dans les champs aux alentours et font des bêtises.
Mais la vie au Chaâba a aussi des couleurs de misère. Il n'y a ni électricité, ni eau courante ni canalisation et les rues sont pleines de boue.
Les parents d'Omar, qui sont tous les deux analphabètes accordent beaucoup d'importance à la réussite scolaire de leur fils car elle est la clé de l'intégration des générations futures.
Bouzid, le père d'Omar, un simple travailleur dans les chantiers, encourage son fils à réussir dans la vie, à être meilleur que les Francais. Il est très fier de son fils préféré et lui offre des livres à toute occasion.
Moustaf par contre, le frère aîné d'Azouz sait ni lire ni écrire.
C'est comme Moustaf, qui est l'exemple d'une intégration difficile, que se sentent aussi la plupart des habitants du Chaâba suite aux multiples causes : l'absence de confrontation avec la société française, l'ignorance de la langue française et des prejugés importés déjà de l'Algérie et