Le gai savoir - nietzshe
Plaisanteries, ruse et vengeance et Chansons du prince Vogelfrei [modifier]
Il s'agit de 63 poèmes espiègles et d'anecdotes contrastées, mis en vers et rimés, comme en amuse-gueule avant les cinq livres, de même que les 13 Chansons du prince Vogelfrei en appendice interviennent comme en récréation, à moins que les cinq livres soient leur prétexte, pour ce que Friedrich Nietzsche y traduit pleinement, sa gaieté, en écho au §84 sur L'origine de la poésie, où il pose la question : « N'est-ce pas une chose extrêmement plaisante que de voir les philosophes les plus sérieux, si sévères qu'ils soient le reste du temps avec toute certitude, en appeler sans cesse à des sentences de poètes pour assurer force et crédibilité à leur pensée ? »
Entre l'amuse-gueule et la récréation, ou bien l'essentiel encadrant les cinq livres, Friedrich Nietzsche joue littérairement sur cette ambiguïté, relevant ainsi l'ambivalence même de sa conception de l'existence, saisie entre la recherche de la vérité intrinsèquement mortelle, et l'illusion intrinsèquement vitale (cf. Par-delà bien et mal), ou relevant encore le couple dynamique Dionysos/Apollon : le premier, principe chaotique et, le second, principe esthétique, où les sens donnent forme au chaos, produisant l'illusion de l'intelligibilité du monde, alors qu'il ne s'agirait que d'anthropomorphismes.
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