le droit de tuer
23/08/02
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Le droit de tuer?
I
Corrigé des questions
p Question 1
Le débat commun à ces quatre textes porte sur le droit de tuer. On pourrait le résumer dans l’alternative : « tuer ou ne pas tuer ? », qui peut aussi se décliner sous les formes : « Se venger du tyran ou le laisser vivre dans l’infamie ? » (texte A), « Tuer ou exiler ? » (texte B), « Tuer celui qui contrevient à la loi ou enfreindre les décrets ? » (texte C), « Tuer le tyran ou ne pas attenter à la vie d’un homme ? » (texte D). Mais dans ce dernier cas, le crime a déjà été perpétré : le débat est déjà clos.
Tous ces textes abondent en termes qui ont trait à l’assassinat, à la mort – puisque la mort est l’enjeu de ces délibérations (textes A, B, C) ou de cette réflexion (texte D) – et, dans une moindre mesure, à la vengeance (mobile de la mise à mort pour les textes A et D: «Némésis», «vengeresse»).
Les verbes les plus employés qui émaillent tous ces textes sont « tuer » et « mourir », ce dernier sous sa forme simple (qui s’applique à la victime) ou sous la forme « faire mourir » qui équivaut alors à « tuer ». On relève pour désigner la mort de la victime les expressions « payé par la mort » et le nom « mort » à plusieurs reprises. Mais ce sont surtout les termes qui se rapportent au « meurtrier » qui abondent : « tuer » trouve comme synonymes « ôter la vie », « exécuter », « frapper », « poignarder »,
« verser/répandre le sang » (qui sont plus réalistes, imagés et violents et précisent le mode de mise à mort) ; on relève aussi le nom « crime », qui connote la violence. Tous ces termes ont raison de leur contraire, en très nette minorité: «épargner» ou «pardon».
Un autre champ lexical vient appuyer ces réseaux : celui de la justice et de son contraire, l’injustice. Le débat en effet ne porte pas uniquement sur la mise à mort, mais sur le droit qu’un homme a de décider de la vie d’un autre homme et de se faire justicier à la place