Le point de départ de la réflexion philosophique est le doute chez Descartes, mais il se différencie du doute sceptique. Il décide de douter de tout de façon exagérée, c’est un doute naturel qui se pose et qui consiste à douter de tout ce qui n’est pas évident. Le doute devient vite hyperbolique, poussé à son paroxysme, il nous ramène à l’évidence. La règle est de considérer comme faux le douteux. Le philosophe refuse le vraisemblable car nous avons dès lors seulement deux valeurs admises, le certain et le faux. Il ne faut pas cesser de douter. Il y a deux degrés dans le doute, tout d’abord les sens sont trompeurs, il nous faut donc douter du sensible, puis il nous faut également douter de l’existence du monde extérieur, et tenir pour faux ce qui ne peut pas être absolument vrai. Tout ce que les sens nous donnent doit être rejeté comme faux. Tout ce qui pourrait contenir un doute doit être supprimé, cela comprend, les sens, les objets extérieurs. Notre corps n’est pas douteux et pourtant il faut encore trouver un argument valable pour en douter. Il en va de même du cadre spatio-temporel que nous occupons; l’argument du rêve et de la veille sert le philosophe dans le sens ou par eux, il parvient à poser l’illusion et le nécessaire dépassement des données des sens et de la réalité extérieure. Tout se pourrait être sur le mode du rêve, si je croyais ça, je serais fou dit